Le Balcon
Et voilà, encore du Baudelaire !
En effet, Le Balcon m’a toujours accompagné, comme une ritournelle, avec ses vers Tu te rappelleras la beauté des caresses
, Ô toi, tous mes plaisirs ! ô toi, tous mes devoirs !
, Que les soleils sont beaux dans les chaudes soirées !
Je ne sais pourquoi, je l’ai souvent associé à Éluard.
Donc, Le Balcon…
Retour sur Mille et cent ans de poésie française
Voici l’occasion de citer à nouveau cet ouvrage de la collection Bouquins des éditions Robert Laffont, qui, comme je l’ai déjà écrit quand je présentais L’invitation au voyage, m’accompagne depuis plus de vingt ans : Mille et cent ans de poésie française, une bibliothèque abolie de Bernard Delvaille. Je ne connais pas ce Monsieur ; mais cette somme, due à son érudition, m’a permis de découvrir des auteurs magnifiques, et des formes que je ne connaissais pas.
Le Balcon, de Baudelaire, y est référencée à la page 1039.
Le Balcon – L’enregistrement
Je vous convie à écouter Le Balcon, poème de Charles Baudelaire, des Fleurs du mal.
Mon ordinateur a transformé mes paroles en un fichier son que j’ai envoyé sur la toile. Il suffit de cliquer sur la flèche pour entendre ce poème des Fleurs du mal, de la partie Spleen et Idéal.
Le Balcon
Le Balcon – Le texte
Le texte Le Balcon, de Charles Baudelaire, est tiré du recueil Les Fleurs du mal.
Le Balcon
Mère des souvenirs, maîtresse des maîtresses,
Ô toi, tous mes plaisirs ! ô toi, tous mes devoirs !
Tu te rappelleras la beauté des caresses,
La douceur du foyer et le charme des soirs,
Mère des souvenirs, maîtresse des maîtresses !
Les soirs illuminés par l’ardeur du charbon,
Et les soirs au balcon, voilés de vapeurs roses.
Que ton sein m’était doux ! que ton cœur m’était bon !
Nous avons dit souvent d’impérissables choses
Les soirs illuminés par l’ardeur du charbon.
Que les soleils sont beaux dans les chaudes soirées !
Que l’espace est profond ! que le cœur est puissant !
En me penchant vers toi, reine des adorées,
Je croyais respirer le parfum de ton sang.
Que les soleils sont beaux dans les chaudes soirées !
La nuit s’épaississait ainsi qu’une cloison,
Et mes yeux dans le noir devinaient tes prunelles,
Et je buvais ton souffle, ô douceur ! ô poison !
Et tes pieds s’endormaient dans mes mains fraternelles.
La nuit s’épaississait ainsi qu’une cloison.
Je sais l’art d’évoquer les minutes heureuses,
Et revis mon passé blotti dans tes genoux.
Car à quoi bon chercher tes beautés langoureuses
Ailleurs qu’en ton cher corps et qu’en ton cœur si doux ?
Je sais l’art d’évoquer les minutes heureuses !
Ces serments, ces parfums, ces baisers infinis,
Renaîtront-ils d’un gouffre interdit à nos sondes,
Comme montent au ciel les soleils rajeunis
Après s’être lavés au fond des mers profondes ?
– Ô serments ! ô parfums ! ô baisers infinis !
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Merci pour, une fois de plus, une belle lecture tant profonde que sensible. Je n’avais pas souvenir de ce texte. Mais comme a chaque fois, tu y donnes une belle dimension. Et oui, le phrasé fait penser a Eluard…. en projet peut etre?
Merci pour ce commentaire élogieux.
Malheureusement pour Éluard, son œuvre n’est pas entrée dans le domaine public.