Moesta et errabundaLes Fleurs du mal – Charles Baudelaire

Moesta et errabunda, de Charles Baudelaire

Ce poème, Moesta et errabunda, m’a été proposé. Son titre m’a tout de suite interrogé. Que signifiait-il ? Après quelque recherches, j’ai appris que c’était du latin dont le sens était : triste et vagabonde.
Ne serait-ce que ce titre pouvait me donner envie d’enregistrer ce poème et de vous le donner à entendre, ce qui est positif.
Je consacre chaque jour à celui que j’estime le plus grand des poètes français, Victor Hugo. J’aime aussi évoquer d’autres poètes, et cela faisait longtemps que je ne l’avais pas fait.
En surfant sur la toile, j’ai découvert ce site anglophone consacré aux Fleurs du mal. Ils ont d’ailleurs une section avec des enregistrements de certains de ses poèmes, sur le côté, intitulé Audio.

Moesta et errabunda – L’enregistrement

Je vous propose d’entendre Moesta et errabunda, un poème de Charles Baudelaire.
L’enregistrement, réalisé avec un micro de qualité, a transformé un fichier son afin qu’il puisse être glissé, via Filezilla, sur la toile.
Il vous faut placer la flèche de votre souris (ô paradoxe !) sur celle située ci-dessous pour entendre ce poème du recueil Les Fleurs du mal.

Moesta et errabunda

Moesta et errabunda – Le texte

Le texte Moesta et errabunda, de Charles Baudelaire, est tiré du recueil Les Fleurs du mal.

Moesta et errabunda

Dis-moi, ton cœur parfois s’envole-t-il, Agathe,
Loin du noir océan de l’immonde cité,
Vers un autre océan où la splendeur éclate,
Bleu, clair, profond, ainsi que la virginité ?
Dis-moi, ton cœur parfois s’envole-t-il, Agathe ?

La mer la vaste mer, console nos labeurs !
Quel démon a doté la mer, rauque chanteuse
Qu’accompagne l’immense orgue des vents grondeurs,
De cette fonction sublime de berceuse ?
La mer, la vaste mer, console nos labeurs !

Emporte-moi wagon! Enlève-moi, frégate !
Loin! Loin! ici la boue est faite de nos pleurs !
– Est-il vrai que parfois le triste cœur d’Agathe
Dise: Loin des remords, des crimes, des douleurs,
Emporte-moi, wagon, enlève-moi, frégate ?

Comme vous êtes loin, paradis parfumé,
Où sous un clair azur tout n’est qu’amour et joie,
Où tout ce que l’on aime est digne d’être aimé,
Où dans la volupté pure le cœur se noie !
Comme vous êtes loin, paradis parfumé !

Mais le vert paradis des amours enfantines,
Les courses, les chansons, les baisers, les bouquets,
Les violons vibrant derrière les collines,
Avec les brocs de vin, le soir, dans les bosquets,
– Mais le vert paradis des amours enfantines,

L’innocent paradis, plein de plaisirs furtifs,
Est-il déjà plus loin que l’Inde et que la Chine ?
Peut-on le rappeler avec des cris plaintifs,
Et l’animer encore d’une voix argentine,
L’innocent paradis plein de plaisirs furtifs ?

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Pierre-François

Pierre-François Kettler est le croisement sanguin et vraisemblablement contaminé de l'heroïc fantasy, de Victor Hugo, du Code noir, du théâtre, de Robert Desnos, du jeu et de la poésie. L’enfance et l’adolescence, à Chambéry, lui ont fait découvrir un corps qu'il détestait copieusement et un imaginaire où il se réfugiait voluptueusement. Son "service national" au Rwanda l'a ouvert sur le monde. Le théâtre l'a fait vivre et l'a réconcilié avec son corps dans cet espace si complexe. Depuis 2005, il harmonise sa chair et ses rêves en les écrivant.

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