Aube, de Rimbaud
Incroyable ! Un blog de poésie du répertoire sans un poème d’Arthur Rimbaud…
Je dois faire un aveu : je ne suis pas fan de Rimbaud. Autant je suis touché par Verlaine, autant Rimbaud m’énerve. Pourquoi ? J’aimerais bien le savoir.
J’aime bien explorer mes lacunes. De ce fait, quand une auditrice m’a demandé d’enregistrer Aube, je me suis dit que l’occasion était belle… Et ce d’autant plus que c’est un poème en prose, genre que je n’ai pas encore présenté sur ce blog.
Rimbaud, Lautréaont, Corbière, Cros
Voici un autre recueil de poésie de la collection Bouquins des éditions Robert Laffont. Je l’ai découvert en travaillant dans un spectacle sur Charles Cros réalisé par mon ami Eric Auvray. Il sera ma référence pour ces auteurs.
Aube, de Rimbaud, y est référencée à la page 124.
Rimbaud
Vous souhaitez en savoir plus sur Arthur Rimbaud ?
Je vous propose la visite du site « poete.com ». Consacré à la poésie, il offre de nombreux poètes et poèmes à lire ou relire.
Aube – L’enregistrement
Je vous invite à entendre Aube, poème d’Arthur Rimbaud, des Illuminations.
Le fichier son, né de cet enregistrement, a été déposé, via Filezilla, sur la toile.
Il vous suffit de positionner la flèche de votre souris (ô paradoxe !) sur celle située ci-dessous pour entendre ce poème des Illuminations.
Aube
Aube – Le texte
Le texte Aube, d’Arthur Rimbaud, est tiré du recueil Illuminations.
Aube
J’ai embrassé l’aube d’été.
Rien ne bougeait encore au front des palais. L’eau était morte. Les camps d’ombres ne quittaient pas la route du bois. J’ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.
La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.
Je ris au wasserfall blond qui s’échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.
Alors je levai un à un les voiles. Dans l’allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l’ai dénoncée au coq. À la grand’ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre, je la chassais.
En haut de la route, près d’un bois de lauriers, je l’ai entourée avec ses voiles amassés, et j’ai senti un peu son immense corps. L’aube et l’enfant tombèrent au bas du bois.
Au réveil il était midi.
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